Le système de gouvernement iranien n’est pas tout à fait une démocratie, ni une théocratie. L’ancien guide suprême Ruhollah Khomeini a développé sa doctrine d’animation, connue sous le nom de tutelle du juriste, dans les années précédant la fondation de la République Islamique. Khomeini a postulé qu’un gouvernement juste était possible si des érudits religieux siégeaient au sommet pour assurer la cohérence avec la loi islamique. Ce système a été mis en place avec un référendum constitutionnel après la Révolution islamique de 1979., Les organes d’une république moderne—un parlement monocaméral (le majlis), un exécutif dirigé par le président et un pouvoir judiciaire—étaient enveloppés par un système clérical. (La plupart de la hiérarchie cléricale iranienne, cependant, reste en dehors de cette structure officielle, basée à Qom plutôt que dans la capitale, Téhéran.)
Ces dernières années, ces organes de l’état se sont disputé l’influence sur certaines politiques nationales et internationales., Au début de 2020, les tenants du régime ont semblé consolider davantage le pouvoir au sein de ces institutions lorsqu’ils ont remporté une large majorité aux élections au Parlement, l’un des rares organes directement élus en Iran. Cependant, la victoire a suivi la disqualification de milliers de candidats plus modérés par le Conseil des gardiens, principalement conservateur, provoquant le plus faible taux de participation depuis la révolution.,
Un facteur qui est restée constante au cours des quatre dernières décennies est l’ultime autorité du chef suprême, le gardien de juriste. La constitution iranienne désigne le poste de chef de l’état et lui confère de vastes pouvoirs en vertu de la théorie selon laquelle l’autorité politique découle de l’autorité religieuse., L’Article 110 de la constitution iranienne décrit les principales autorités du poste. Il s & apos; agit notamment d & apos; établir des politiques nationales et d & apos; en superviser l & apos; application, de commander les forces armées et de nommer les chefs militaires et les chefs du corps et de la police des gardiens de la Révolution islamique. Le successeur de Khomeiny, Ali Khamenei, aurait influencé le choix des ministres de la défense, du renseignement et des Affaires étrangères, ainsi que des sciences, un poste sensible chargé de nommer les chefs d’universités.,
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Le chef suprême de l’autorité n’est cependant pas absolue. Il est élu par l’Assemblée des Experts, un organe composé de quatre-vingt-huit juristes élus directement et mandatés par la Constitution pour superviser le guide suprême. Dans la pratique, cependant, ils exercent un contrôle en comité secret, et il n’est pas clair s’ils ont jamais cherché à vérifier de manière significative Khomeiny ou Khamenei.
Il existe également des contraintes informelles pour le guide suprême., La position est considérée à la fois comme un arbitre de la politique iranienne et une source d’émulation, de sorte que sa direction est censée à la fois fixer le cap de la république mais aussi refléter un consensus plus large parmi les élites. Pendant ce temps, le guide suprême s’appuie autant sur les instruments typiques du pouvoir politique —contrôle des médias, favoritisme, etc.—que sur les attributs religieux de sa fonction pour influencer le gouvernement et la société.,
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pour Répondre à la chef suprême est le président, qui sert en tant que chef du gouvernement. Élu pour un maximum de deux mandats de quatre ans, il est chargé d’exécuter les lois du pays et de définir la politique dans les paramètres fixés par le guide suprême., Il nomme les membres du cabinet, qui doivent être confirmés par le Parlement. Il propose également le budget, qui doit ensuite être adopté dans le cadre du processus législatif normal. (Les recettes pétrolières et gazières, qui devraient totaliser 18 milliards de dollars cette année, représentent 23% des recettes gouvernementales attendues, et Khamenei a plaidé pour une réduction de la dépendance pétrolière de l’Iran.)
Le parlement, ou majlis, a 290 sièges. Ses membres sont élus directement pour un mandat de quatre ans par district géographique, cinq sièges étant réservés aux minorités religieuses., Le nombre de clercs y occupant des sièges a diminué—seize ont été élus en 2016, contre vingt-sept en 2012—tandis que le nombre associé aux gardiens de la Révolution a augmenté. En tant que parlement monocaméral, Il dispose d’un large pouvoir législatif, mais un autre organe, le Conseil des Gardiens, est chargé de déterminer si les lois qu’il adopte sont autorisées en vertu de la constitution et des préceptes islamiques. La moitié des douze membres du Conseil sont des théologiens nommés par le guide suprême; l’autre moitié sont des juristes choisis par le Parlement.,
Le Conseil des gardiens qualifie également les candidats à l’Assemblée des Experts, à la présidence et au Parlement, ce qui lui confère une grande influence dans la définition des paramètres de la démocratie électorale iranienne. Lors des élections générales de 2016, l’organe n’a approuvé que la moitié des candidats déclarés au Parlement et un cinquième de ceux à l’Assemblée des Experts. Il a souvent éliminé les candidats réformistes. Lors de l’élection présidentielle de 2017, il a disqualifié Mahmoud Ahmadinejad, l’ex-président firebrand qui avait, pendant son mandat, affronté Khamenei.,
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un autre organe, le Conseil D’opportunité, a été créé lors de la révision de la constitution en 1988 pour servir de médiateur entre le Parlement et le Conseil des gardiens. Le guide suprême, qui nomme ses membres pour un mandat de cinq ans, lui a depuis délégué le pouvoir de superviser le gouvernement. C’est une autre voie par laquelle le guide suprême peut choisir d’exercer une autorité plus étroite sur le gouvernement.,
Le Conseil suprême de sécurité nationale est dirigé par le président et comprend le président du Parlement et le juge en chef, c’est—à-dire les chefs des trois branches du gouvernement. Le Conseil comprend également les chefs militaires et les ministres d’état, des Affaires étrangères et du renseignement, ainsi que deux représentants personnels du guide suprême; il comprend donc les personnes nommées à la fois par le président et le guide suprême. Son bref constitutionnel est large; il est chargé de définir un large éventail de politiques qui touchent à la défense et à la sécurité, en réponse aux menaces à la fois étrangères et nationales.